MMAMcLaren – boulot – dodo
Posté par pascal le 15 juillet, le 07 : 51 Imprimer
Nous, nous avons toujours trouvé que les McLaren étaient des voitures dont on s’accommoderait aisément au quotidien. Mais chez McLaren même, on semble penser que ça pourrait être mieux encore. Mieux que le top du top ?
En fait, « mieux » est une question de point de vue. Pour certains, la 570GT sera moins bien. Mieux ou moins bien que quoi ? Que la 570S dont ceci est une déclinaison plus Grand Tourisme, donc moins extrême, moins affûtée, mais plus conciliante sur le confort et les aspects pratiques.
370 litres
Par exemple, la partie arrière de la voiture a été modifiée à partir du montant postérieur. Cette nouvelle lunette en pente douce permet d’offrir derrière les sièges un espace de rangement de 220 litres, qui s’ajoutent aux 150 litres disponibles dans le nez de la voiture. Un total de 370 litres, ça permet d’envisager de partir à deux une semaine durant, plutôt que le temps d’un week-end. Côté pratique : check.
La GT a aussi droit à des choses qui ajoutent quelques kilos sur la balance, comme des sièges électriques et chauffants, une assistance de fermeture de portières (façon Mercedes Classe S), un volant réglable électriquement lui aussi, une insonorisation plus généreuse, etc. La 570 GT voit donc son poids s’envoler à 1.350 kg, soit… 37 de plus que la 570S. Espérons que ce gain inacceptable n’a pas provoqué de dépression nerveuse parmi les ingénieurs d’une marque plus obsédée par le poids d’une fille de 16 ans. Car tout cela n’a qu’un seul but : faire en sorte qu’à bord de la 570GT, on ressente plutôt un sentiment de luxe que d’extrême sportivité. L’objectif est atteint mais qu’on se rassure, la sportivité est toujours bien là!
Plus soft
Plus pratique et plus luxueuse, la 570GT est aussi plus soft sur la route. La raideur de l’amortissement réglable a été diminuée (15% à l’avant, 10% à l’arrière), tandis que la direction a aussi été rendue 2% moins réactive pour adoucir les effets des ordres du conducteur sur autoroute par exemple.
Cela dit, quand on enlève quelques pourcents de ceci ou de cela dans une McLaren, il en reste encore beaucoup. Nous confirmons donc que la 570GT est une agréable machine à voyager longtemps, et qu’elle a plus de chances qu’une 570S de combler les riches clients ciblés : des conducteurs pas forcément très engagés. Mais… Ceci reste malgré tout une voiture très, très sportive. Osons même dire un prodige du genre. Le moteur, lui, reste inchangé par rapport à la 570S : Le V8 3.8 biturbo ne fait rien pour tenir la bride à ses 570 ch ni à ses 600 Nm. Tout cela est envoyé aux roues arrière via la boîte double-embrayage 7 vitesses qui, en mode manuel comme en mode auto, n’a rien perdu de sa fulgurance. La GT tue le 0-100 en 3,4 secondes, le 0-200 en 9,8 secondes et pointe à 328 km/h. Pour une voiture « adoucie », ce n’est pas mal du tout.
Et si un conducteur vraiment engagé décide de cravacher la 570GT, il y trouve son compte lui aussi. Réglages en mode Sport ou pourquoi pas Track, (séparés pour le châssis et pour l’ensemble moteur-boîte), la McLaren est toujours une voiture aux accélérations diaboliques, à la précision helvétique et à la voix animale qui, malgré un échappement plus silencieux en ville et à vitesse de croisière, se fait plus méchante à mesure qu’on approche de la zone rouge. Ce n’est pas la McLaren avec laquelle on se sent le plus faire corps, mais elle surclasse à ce niveau n’importe quelle Audi R8, Porsche 911 ou Mercedes-AMG GT. Ce n’est pas non plus la McLaren la plus adaptée à un Track Day, mais elle n’y sera pas le moins du compte ridicule. Par contre, c’est bien la McLaren la plus vivable au quotidien. Pour quelques 200.000€, à vous la routine auto-boulot-dodo pas si routinière…
McLaren 570 GT
V8 biturbo, 3.799cc
570 ch à 7.500 t/min
600 Nm de 5.000 à 6.500 t/min
0-100 km/h en 3,4 secondes
Pointe: 328 km/h
Conso: 10,7 l/100 km
CO2: 249 g/km
Prix: 196.950€
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