MMAPorsche Macan
Posté par pascal le 6 janvier, le 19 : 22 Imprimer
Aussi méchant sur l’asphalte que dans la boue
Nous avons enfin pu essayer le Porsche Macan, alias le Q5 selon Stuttgart. Il avance comme on peut l’espérer d’une Porsche, et ne s’arrête pas quand il n’y a plus de route.
Nous avons pu prendre en main le Macan pour la première fois sur un parcours de test fermé, en Allemagne. Nous l’avons cravaché, ce baby Cayenne. Qu’il y ait une route ou non.
Affûté
Rien qu’esthétiquement, le Macan semble déjà plus tranchant que le Cayenne, qu’il serait peut-être temps de remplacer. Ses proportions sont splendides, avec une face plate et progressive et un arrière dynamique. Il n’est d’ailleurs pas sans rappeler les SUV d’Infiniti. C’est surtout vu de l’arrière qu’il affirme son identité, grâce à ses blocs optiques tridimensionnels compacts. A l’avant, impossible de rater l’immense prise d’air. Pour les roues enfin, on a choisi des 21 ».
Bien que la ligne du toit laisse penser le contraire, les places arrière offrent tout ce qu’il faut de dégagement à la tête. A l’avant, on trouve des sièges massifs et tout le luxe et l’équipement média de rigueur, ainsi que des détails typiquement porche comme la serrure de clé de contact à gauche du volant. Techniquement, ceci a beau être un Audi Q5, il roule pourtant bien comme une digne Porsche. C’est que les ingénieurs de Zuffenhausen n’ont pas reculé devant le défi. Ainsi ont-ils opté pour leur propre direction, pour des réglages de suspensions et de stabilisateurs différents, des freins spécifiques, et idem pour les jantes dont la monte est plus large à l’arrière qu’à l’avant.
Amortisseurs pneumatiques
Des amortisseurs pneumatiques sont disponibles en option, grâce auxquels on peut non seulement adapter le comportement routier, mais aussi augmenter la garde au sol de 4 cm. Idéal pour un peu de fun Off Road. Grâce à ses systèmes d’aides comme le Hill Descent, il se fraie un chemin sur gravier avec une déconcertante facilité. Et on remarque alors aussi sa capacité à conserver un excellent niveau de confort, même lorsque la carrosserie est à sa hauteur maximale. Dans cette position, l’amortissement garde juste ce qu’il faut de débattement pour éviter d’envoyer les occupants les uns contre les autres.
Nous avons essayé le Macan S diesel sur le parcours Off Road. Le V6 3.0 combine prestations intéressantes et consommation relativement frugale. Il abat le 0-100 en 6,3 secondes, atteint 230 km/h en pointe et se contente en moyenne de 6 l/100 km. Le moteur est même homologué Euro6 et au final, il n’y a que la sonorité qui ne corresponde pas vraiment à ce qu’on attend d’une Porsche.
Dans ce domaine, les deux 6 cylindres essence font évidemment mieux. Le son est superbe. Le petit Macan S V6 3.0 plafonne à 254 km/h et sprinte de 0 à 100 en 5,4 secondes. Le Macan Turbo, avec son 3.6 de 400 ch, fait de même en 4,6 secondes seulement et ne s’arrête qu’à 266 km/h.
Bien qu’il accuse 1,9 tonne sur la balance, il est remarquablement généreux en sensations sur la route. Avec un peu de maîtrise, on arrive même à faire dériver son postérieur en virage. Porsche a évidemment du adapter son système 4×4. Pas de différentiel Torsen ici, mais bien un embrayage à lamelles piloté électroniquement. Cela permet d’envoyer plus de puissance au train arrière que les 60% maximum de l’Audi. Dans le Macan, c’est jusqu’à 100% du couple qui peut aller à l’arrière. En fait, c’est même comme cela en situation normale mais au besoin, ces 100% peuvent aller au train avant.
Le feeling Porsche est indiscutablement présent au volant du Macan. Et c’est bien le moins qu’on puisse espérer quand on débourse entre 59.800 et 81.900€. Il est possible qu’une version 4 cylindres vienne compléter la gamme à l’avenir mais à ce sujet, Porsche se tait pour l’instant dans toutes les langues.