La Mini s’éclate pour nous appâter
Posté par pascal le 8 février, le 17 : 12 Imprimer
Encore plus BMW
Jusqu’à présent, le lien entre Mini et BMW n’était pas perceptible pour l’acheteur de la petite britannique. La première se différenciait de la seconde par ses dimensions compactes, ses roues avant motrices, ses moteurs Peugeot et son design particulier. Avec la nouvelle génération, l’évolution est notable, surtout sur le plan technique avec l’adoption des moteurs trois cylindres qui arriveront prochainement dans la gamme BMW. Et cette évolution se remarque dès les premiers kilomètres.
Les fans de la marque ne seront pas déroutés : la nouvelle venue est dans la droite lignée de sa devancière. Et pourtant, beaucoup de choses ont changé sur la Mini… et pas toujours dans le bon sens.
Les dimensions extérieures sont en hausse mais c’est avant tout pour veiller à la sécurité des piétons. La nouvelle Mini mesure 3,80 mètres. Malheureusement, cela se traduit par un habitacle à peine plus spacieux. A l’avant, l’évolution est agréable. Mais à l’arrière, l’espace reste chiche. Le coffre gagne tout de même 51 litres pour passer à 211 litres. Un volume de chargement qui peut encore être augmenté en rabattant le dossier de la banquette arrière.
L’ambiance à bord évolue par petites touches. Les gimmicks de la Mini sont toujours là même si la qualité des matériaux est en hausse, les aspects pratiques plus soignés et le confort en progrès. Ainsi, les sièges sport se font plus moelleux, les commandes de vitres électriques trouvent place sur les portières et le tableau de bord, campé derrière le volant, regroupe le tachymètre, le compte-tours et l’écran d’information. Un affichage tête haute sur le pare-brise est disponible en option. A côté du système audio et de la navigation, l’option Mini Connected apporte une bonne dose de fun avec des applications Facebook, Twitter, webradio… etc.
Fringant trois cylindres
Sous le capot, la grande nouveauté, c’est le 3 cylindres 1.5 dopé à 136 chevaux et 220 Nm par la technologie Twinturbo. Ce petit bloc impressionne par sa disponibilité et sa souplesse. Dès 1.250 tr/min, le couple déboule avec vigueur. La Mini Cooper abat le 0 à 100 km/h en 7,9 secondes et pointe à 210 km/h. Le plaisir au volant est toujours bien présent. Mais pour respecter la moyenne annoncée de 4,5 l/100 km, il faut se faire violence et rouler avec un œuf sous la pédale d’accélérateur.
La version Cooper S adopte une toute autre mécanique : le 4 cylindres 2 litres Twinturbo de 192 chevaux. Avec cette mécanique, il ne faut que 6,8 secondes à la Mini pour atteindre les 100 km/h. La vitesse de pointe s’établit à 235 km/h. Ce gain de puissance et de performance n’est pas primordial dans les virages où la simple Cooper suffit à prendre du plaisir.
Châssis de référence
La plus grande nouveauté de cette Mini est sans doute la moins visible mais pas la moins perceptible. La nouvelle venue inaugure en effet un châssis flambant neuf qui servira prochainement à la BMW 2 Active Tourer et à la prochaine génération de la Série 1. Un premier galop d’essai a mis en avant l’aspect le plus intéressant de la nouvelle plateforme UKL : sa capacité à combiner confort et dynamisme. Avec ce nouveau châssis et une direction à assistance électrique mieux calibrée, la Mini est encore plus amusante quand la route devient sinueuse. Elle y ajoute désormais un réel confort.
Petite, mais pas donnée…
La Mini usurpe de plus en plus son patronyme. D’abord par ses dimensions en hausse. Mais aussi par ses possibilités d’équipement et ses tarifs qui lorgnent clairement vers les segments supérieurs. On ne connaît pas encore les tarifs belges mais on sait que le prix de la nouvelle Mini Cooper débute à 19.700 euro en Allemagne. C’est plus cher qu’une Golf !
OK, on a 136 chevaux sous le pied et un excellent châssis pour en profiter. Mais l’équipement de base est loin d’être complet. De série, la Mini reçoit des jantes alu de 15 pouces, des vitres électriques et une radio équipée d’une connectique USB. Pour bénéficier des phares LED, du cruise control, de l’assistance au parking, de la navigation, de l’affichage tête haute, de la caméra de recul, de la boîte 6 auto, des amortisseurs pilotés et des éléments de personnalisation, il faut passer à la caisse. Et ça fait vite grimper la note.
Celui qui veut rouler en Mini sans casser sa tirelire devra attendre l’arrivée de la version de base One équipée d’un 3 cylindres de 102 chevaux. Elle est en effet annoncée à un tarif inchangé par rapport au modèle actuel.