La mini Cooper 2014 fidèle et moins rebelle
Posté par pascal le 14 mars, le 20 : 05 Imprimer
Sans trop céder de sa personnalité, la troisième génération de Mini soigne l’accueil à bord et modernise son équipement. Son moteur trois-cylindres turbo est la bonne surprise de cette version Cooper vendue au prix de 19 950 €… sans les options.
Difficile de voir dans la Mini de 2014 un modèle 100 % nouveau, tant son style reste figé (toit plat, pare-brise vertical, phares globuleux). C’est pourtant le cas, puisque, sous une carrosserie qui évolue peu (museau plus haut, feux arrière plus gros), cette icône de la petite voiture chic et branchée revoit tout : châssis, suspensions, moteurs. Elle profite d’ailleurs de sa nouvelle plate-forme mise au point par BMW pour grandir de 10 cm (3,82 m).
Elle pousse les murs
Dans l’habitacle, cette troisième génération de Mini semble, du coup, avoir poussé les murs. La largeur aux épaules progresse de 7 cm à l’avant, alors qu’à l’arrière, l’empattement étiré de 2,8 cm permet de proposer des places enfin convenables pour deux adultes.
Même amélioration dans le coffre, avec un volume de chargement moins ridicule (+ 51 litres, à 211 litres) et un aménagement plus aisé, grâce aux dossiers de banquette rabattables 60/40 et au plancher de coffre à trois niveaux, pour transformer la Mini en petit break occasionnel.
Elle illumine son intérieur
Le sourire reste aux lèvres à la découverte du mobilier intérieur. La finition progresse, les matériaux sonnent moins creux et, comme à l’extérieur, les codes esthétiques Mini sont là : pare-brise vertical repoussé en avant et gros compteur central.
Ce dernier n’indique plus la vitesse (le tachymètre est derrière le volant), mais se pare d’un anneau de LED aux multiples nuances, qui s’illumine selon l’usage de la voiture (anneau rouge en mode sport, anneau vert en mode économique) ou des fonctions activées (anneau bleu pour un appel téléphonique). Un gadget rigolo proposé en option.
Elle a plus de pêche
C’est sous son petit capot bombé que la Mini Cooper cache l’autre grande nouveauté de cette génération, avec le moteur essence à trois cylindres avec turbo et injection directe.
Ce petit bloc de 1499 cm3 pour 136 ch se montre rapidement séduisant par sa souplesse en ville et sa bonne volonté sur la route.
Merci au couple généreux de 220 Nm (230 Nm avec overboost), disponible sur une large plage de régimes (de 1250 à 4000 tr/min).
Ce moteur aurait été toutefois plus pétillant avec des rapports de boîte plus courts, mais pour afficher des bonnes valeurs de consommation et de CO2 (105 g/km), Mini a dû faire des concessions
Reste que les performances surpassent facilement celles de l’ancienne Cooperavec moteur 1.6 atmosphérique de 122 ch et le conducteur gagne en confort d’utilisation. Le moteur est en plus silencieux mais, dommage, des bruits d’air inhabituels au niveau de la baie de pare-brise gâchent un peu la fête sur autoroute.
Elle est moins « karting »
Vive à l’accélération (0 à 100 km/h en 7,9 secondes), la Cooper profite du poids contenu de son trois-cylindres pour offrir une belle agilité et une conduite joyeuse, comme il se doit à bord de cette petite anglaise toujours fabriquée dans l’usine d’Oxford.
Plus efficace qu’auparavant et virant à plat, la Mini reste un jouet pour adulte mais les commandes sont un peu plus filtrées et l’impression de conduire un kart s’est estompée depuis la première génération. Enfin, pour le sport, il est préférable d’aller voir à l’étage supérieur, celui de la Cooper S qui s’équipe d’un nouveau 2.0 turbo de 192 ch.
Elle corrige son inconfort
Moins radicale sur ses appuis, la Mini gagne, en échange, en confort de suspension ou, pour être exact, a perdu de l’inconfort ! Les progrès sont surtout perceptibles avec la suspension pilotée (550 €), accessible avec le Driving mode (190 €) qui permet de configurer la conduite (économique, normal, sport).
…et elle toujours aussi chère avec les options !
Toujours joviale à conduire, la Mini Cooper est aussi plus moderne dans son équipement. À condition de piocher dans les options, on accède désormais à l’affichage tête haute (520 €), aux projecteurs 100 % LED (800 €) ou à la caméra de recul (350 €).
Si on ajoute des équipements tentants, comme les jantes de 17 pouces (1350 €), le toit en verre (950 €), les sièges sport très confortables (970 €) ou les nombreux packs de personnalisation (dès 1550 € pour le pack Salt), le prix de base de 19 950 € explose.
Mais rien de surprenant dans l’univers Mini, qui pousse très loin la personnalisation pour le plaisir des acheteurs… et pour celui des vendeurs.
Bilan. Si certains regretteront que la Mini lisse son caractère avec sa conduite plus filtrée, d’autres (ceux qui l’utilisent au quotidien) apprécieront l’accueil plus convivial qui est réservé à bord et l’agrément du trois-cylindres.
La saga peut se poursuivre (déjà 1,9 million de modèles vendus depuis le renouveau du modèle en 2001 par BMW) et la gamme s’enrichira en septembre d’une inédite version à cinq portes (+ 13 cm par rapport à la trois-portes, soit 3,95 m), avant l’arrivée, l’an prochain, d’une Clubman transfigurée : 4,23 m (comme une Golf !), soit la plus longue des Mini jamais produite.
On aime
L’habitacle plus convivial
Le moteur souple et silencieux
La conduite joyeuse
Toujours craquante !
On regrette
Le caractère émoussé du châssis
Les bruits d’air
L’équipement de série trop juste
La facture qui grimpe vite !
Fiche technique Mini Cooper
Lxlxh (m) : 3,82×1,73×1,41
Coffre (l) : 211 l
Réservoir (l) : 40
Moteur : Essence, trois cylindres turbo
Puissance : 136 à 4500-6000
Couple : 220 (230 à 1250-4000
Transmission : Roues AV/BVM6
0 à 100 km/h : 7,9 sec.
Vitesse maxi : 210
Consommations (l/100 km)
ville/route/mixte : 5,7/3,8/4,5
Rejets de CO2 (g/km) : 105
Prix : 19 950 € (Boite auto : + 1750 €)
Info : L’argus