Porsche Macan S diesel
Posté par pascal le 17 septembre, le 13 : 41 Imprimer
Sportive ou pas?
Bien que fan et détracteurs perçoivent toujours Porsche comme une marque de voitures de sport, le constructeur vend aujourd’hui plus de SUV et de limousines haut de gamme que de sportives. Le dernier venu dans la gamme est le Macan qui, d’après Porsche, est une vraie voiture de sport sous les traits d’un SUV compact. Vrai ou faux? Nous allons vous le dire. Voici l’essai de la version 3.0 diesel de 258 ch.
Ce n’était qu’une question de temps avant que Porsche se lance dans le business très lucratif des SUV compacts. Ce baby-Cayenne n’est pas seulement plus accessible et fiscalement plus intéressant, il est aussi moins gourmand et considérant ses aspirations sportives, il est heureusement bien moins corpulent. Créer ce véhicule n’a finalement pas été bien compliqué pour Porsche, puisqu’il n’y avait qu’à se servir sur les étagères du Groupe VW. Ici, Porsche a jeté son dévolu sur les éléments de l’Audi Q5.
Recyclage limité
Le Macan recycle donc la plateforme MLB d’Audi, mais Porsche l’a sérieusement retravaillée pour la conformer au style maison. Le Macan est immédiatement identifiable comme étant une Porsche, et c’est bien plus qu’un SUV avec une face de 911. Les larges épaules et la ligne de toit plongeante lui donnent des proportions idéales. Sous la robe, il y a une plateforme rendue considérablement plus rigide grâce aux renforts latéraux et ça se ressent dès les premiers mètres. Malgré son centre de gravité relativement élevé, ce SUV s’avère d’une agilité étonnante et réagit avec vivacité aux mouvements de volant. Le roulis en virage ou les transferts de masse désagréables brillent par leur absence. C’est plutôt sur des rails que cet engin négocie les courbes et pour un petit drift joyeux, y a qu’à demander.
Recette maison
Côté transmission, Porsche a opté pour une approche plus active, qui implique et gratifie plus le conducteur. Là où les Quattro d’Audi doivent rendre la voiture plus sûre et donc légèrement sous-vireuses comme le reste de la gamme, le setup Porsche est différent. Le constructeur remplace la Quattro par sa propre transmission intégrale et la différence est qu’ici, le train arrière reçoit bien plus de puissance, au profit du plaisir de conduite. On peut lire la distribution de la force motrice en temps réel sur le petit écran de la planche de bord et on constate que ce n’est qu’au démarrage ou quand les roues arrière perdent un peu de grip que le système envoie (un peu) plus de couple à l’avant.
La puissance est délivrée par un V6 diesel Audi, fort de 258 ch. Au volant du Macan, on perçoit une sonorité pas désagréable et surtout un moteur qui pousse franchement, même au-delà de 3.000 tours. Les rapports sont gérés par une PDK-7 dont les changements sont particulièrement intuitifs. Le seul point négatif, ce sont les petits à-coups récurrents lorsque la boîte passe au point mort en phase d’arrêt. Et c’est surtout dans les files que cela s’avère irritant. Selon le style de conduite, la consommation oscille entre 7 et 9,5 l/100 km.
Voiture de sport?
Porsche réalise ici un exercice SUV exemplaire. Le comportement routier est fantastique, et on a réussi à parfaitement camoufler la hauteur du centre de gravité. Il faut dire que le constructeur a le don de trouver des solutions efficaces à un concept de base erroné, la 911 à moteur arrière étant le cas d’école. Difficile aussi de critiquer la répartition des masses, en dépit du fait qu’un gros V6 diesel pèse (pas trop) lourdement sur le nez du Macan. Par contre, on oublie pas le poids de près de deux tonnes. Malgré des freins performants, on sent les masses copieusement plonger vers l’avant lorsqu’on pousse fort la pédale du milieu en amorce de virage. Et voilà comment nous répondons à la question initiale. Non, le Macan n’est pas une voiture de sport. Mais il est bien le plus sportif des SUV compacts. Le prix de base de ce Macan est de 60.389€.
Article Autoscout